La Loire
La Loire est un fleuve long de 1 013 kilomètres, ce qui en fait le plus long ayant
son cours en France . Il prend sa source en Ardèche, au Mont Gerbier de Jonc.
Son embouchure se trouve dans la région des Pays de la Loire au sud de la Bretagne
et à l'ouest de l'Anjou. La partie de son cours située en aval du confluent de la Vienne
(à la hauteur de la commune de Candes-Saint-Martin dans l' Indre-et-Loire)
et jusqu'à Saint-Nazaire s'appelle la Basse-Loire.
Elle se jette dans l’océan Atlantique en Loire-Atlantique à travers un estuaire.
Son bassin de 117 000 km² occupe plus d’un cinquième du territoire français.
Loire vient du gaulois Liger,
Des scientifiques émettent l'hypothèse que, dans un passé éloigné, la Loire continuait vers le nord et finissait par rencontrer le cours de la Seine, tandis qu'existait une autre Loire prenant sa source dans la région de Gien et se dirigeant vers l'ouest. Un incident géologique, vraisemblablement le plissement alpin, aurait favorisé une capture de la Loire séquanaise par la Loire atlantique et aurait détourné ainsi le fleuve vers l'ouest, donnant la Loire actuelle. Le lit de l'ancienne Loire séquanaise est occupé aujourd'hui par le Loing.
Autrefois important axe de navigation et de transport de marchandises jusqu'au milieu du XIXe siècle, la
Loire n’est aujourd’hui plus navigable pour les plus gros bateaux que dans son estuaire, jusqu’à Nantes
Environ. Elle reste classée voie navigable intérieure (et gérée par Voies Navigables de France) à partir de Bouchemaine jusqu'à Nantes, et aussi sur deux kilomètres entre Decize et Saint-Léger-des-Vignes pour assurer la connexion entre les canaux Latéral à la Loire et du Nivernais. On notera aussi la présence d'une écluse à petit gabarit sur le barrage de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. C'est la seule écluse sur le cours de la Loire.
Les bateaux anciens étaient traditionnellement à fond plat (comme tout bateau fluvial), avec un grand mât et une voile carrée pour prendre le vent dominant d'ouest de Nantes à Orléans, abattable pour passer sous les ponts. Selon leur taille, ces bateaux se nommaient chaland, gabarre, gabarot, toue, mahon, fûtreau, scute...
Avec ces bateaux pérennes ont coexisté des bateaux conçus pour une unique descente, vendus au bout du voyage comme bois de charpente ou de chauffage, ou réutilisés localement. Ces bateaux, construits en sapin dans la région du Forez, emmenaient le charbon stéphanois et les produits foréziens tels que vins et céramiques jusqu'à Paris ou Nantes. Leur trafic a duré de 1704 à 1860. Ils se nommaient, selon leur lieux de construction, saint-rambertes (ou ramberte ou encore salambarde) s'ils étaient construits à Saint-Rambert-sur-Loire, ou roannaises s'ils étaient construits à Roanne.
Le premier bateau de ce type sur le fleuve est lancé en juin 1822. Il s'appelle La Loire et est destiné à faire la navette entre Nantes et Angers. A partir de 1825, d'autres bateaux remontent ainsi jusqu'à Orléans. Destinés au transport des personnes et des marchandises, ils font fortement concurrence à la marine traditionnelle. Il s'agit essentiellement de bateaux à aube, à fond plat, avec une cheminée inclinable (pour passer sous les ponts). De nombreux accidents ont émaillé l'histoire fluviale, dont plusieurs explosions de chaudière.
En 1837, la conception des chaudières est modifiée , donnant naissance aux bateaux appelés Inexplosibles, dont une première compagnie se fixe à Orléans[4]. Ils sont long d'une quarantaine de mètres avec un tirant d'eau inférieur à 20 cm. La chaudière, centrale, permet de mouvoir deux roues à aubes latérales. Le trajet Orléans-Nantes dure deux jours et la remontée trois. En amont, le bateau pouvait rejoindre Nevers en deux jours supplémentaires.
Le débit irrégulier du fleuve limitait fortement la circulation, en particulier la remontée de celui-ci, qui pouvait être cependant aidée par le halage des bateaux.
En mai 1843 s'ouvre la ligne de chemin de fer Paris-Orléans. Les inexplosibles servent alors à rejoindre les autres villes ligériennes. La fin des années 1840 voit l'arrivée du train à Tours, Angers, puis Nantes, mettant fin au transport fluvial des passagers. Le transport des marchandises va survivre quelque temps, l'un des derniers bateaux en service étant le Fram qui a navigué jusqu'en 1918.
Une reconstitution d'un Inexplosible est visible sur les quais d'Orléans depuis l'été 2007.
Jusqu’en 1991, des pétroliers remontaient encore de Nantes à Bouchemaine, à l’embouchure de la Maine, près d’Angers. Aujourd’hui, ce trafic commercial a totalement cessé. La Loire n'est plus naviguable actuellement par les hauturiers que dans son estuaire.
La vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire a été classée en 2000 par l’UNESCO Patrimoine Mondial de l’humanité. La Loire est parfois surnommée fleuve royal étant donné la grande présence de châteaux souvent royaux la bordant. De nombreux châteaux sont à citer tels que le magnifique château de Chaumont dominant la Loire sur la rive gauche ou encore le splendide château d'Amboise édifiée au confluent de la Loire et de l'Amasse, ou alors le château d'Azay-le-Rideau et le château de Chinon etc... .
L'intégralité du fleuve a été inscrit comme Site d’importance communautaire du réseau européen Natura 2000 au titre des deux directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », en vue de la protection de sa faune et de sa flore sauvage, de sa biodiversité, de ses écosystèmes ainsi que des lieux de passage des espèces migratoires.
La Loire prend sa source dans l’est du Massif central, au pied sud du mont Gerbier de Jonc, dans la commune ardèchoise de Sainte-Eulalie, à 1 408 m d’altitude. Elle n’est à l’origine qu’un simple filet d’eau, et il serait plus juste de parler des sources de la Loire car le fleuve n'est au départ qu'une multitude de petits ruisseaux qui se rejoignent progressivement.
La présence d'une nappe phréatique sous le Mont Gerbier de Jonc donne naissance à de multiples sources, trois d'entre elles situées au pied du mont étant mises en avant comme sources du fleuve. Les trois ruisseaux qui en sont issus se rejoignent pour former la Loire, qui descend ensuite la vallée située au sud du mont en traversant le village de Sainte-Eulalie.
Très rapidement, la Loire rencontre son premier affluent, l'Aigue Nègre. Le fleuve coule ensuite vers l’ouest, puis rapidement vers le nord en traversant le Massif central à travers plusieurs gorges. Parvenue à Saint-Victor-sur-Loire, elle débouche dans la plaine du Forez où elle peut faire une première pause avant de s'attaquer au seuil de Neulise, essentiellement de porphyre. Après la traversée des gorges de Villerest, elle arrive à Roanne et ne rencontrera dès lors plus aucun obstacle minéral. Son cours s'assagit et ralentit, et elle creuse son lit dans les sables et argiles. Son confluent avec l’Allier à Nevers double sa taille (L'Allier pourrait même être le cours principal, et la Loire son affluent, selon les fluctuations de leurs débits respectifs). Elle s’oriente ensuite vers le nord-ouest pour bifurquer finalement vers le sud-ouest après Orléans. À Pouilly-sur-Loire, le pont qui permet de relier Pouilly au département du Cher se situe à mi-distance entre la source et l'embouchure.
Dans cette zone traversée par la Loire, le débit d'étiage est essentiellement souterrain (le Loiret n'étant en fait qu'une résurgence du fleuve). Cette configuration est responsable de certains effondrements dans le lit lui-même (« sables mouvants » responsables de beaucoup de noyades) ou au niveau de ses berges (bîmes). Le cours est divisé à certains niveaux en lit majeur ou grande Loire (côté nord) et lit mineur ou petite Loire (côté sud). Cette division est maintenue artificiellement par des digues submersibles parallèles à l'écoulement : les duits (ou les dhuis).
Le Val de Loire, tel qu'il a été inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, désigne la partie de la vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire (dans le Loiret) et Saint-Florent-le-Vieil (en Maine-et-Loire). Il constitue un site exceptionnel pour sa diversité biologique ainsi que pour sa richesse historique et culturelle (parcs, châteaux et villes).
Entre Orléans et Angers, la vallée est souvent bordée de petites falaises de tuffeau et de calcaire. De nombreux îlots et bancs de sable ou de gravier parsèment le cours du fleuve, dont la profondeur et la largeur varient considérablement d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Les crues de la Loire ont généralement lieu en hiver et, grâce à la présence de digues (levées) sur la plus grande partie de son cours, sont le plus souvent sans conséquences graves.
La Loire se jette dans l’Océan Atlantique par un estuaire situé au niveau de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Dans cet estuaire, la présence d'un îlot émergé, le « Banc du Billot » situé en face du port de Montoir-de-Bretagne rend la remontée des navires en Loire maritime (section Saint-Nazaire–Nantes) très délicate. Un chenal, d'une profondeur de 13 m, est entretenu en permanence.
L'estuaire abrite les chantiers de l'Atlantique réputés notamment pour la construction de paquebots transatlantiques (Normandie, France, etc...) ou de croisière (Sovereign of the Seas, Queen Mary 2, etc...). Un pont à haubans multicâble en éventail dénommé pont de Saint-Nazaire enjambe l'estuaire de la Loire.
Le saumon et l'alose, ces deux grands migrateurs emblématiques de la Loire,
font également partie de l'histoire de la région.
Seule recommandation adressée aux promeneurs :
soyez vigilant afin de ne pas fragiliser des
milieux souvent sensibles aux piétinements !
La Loire très basse à Tours
Gabare sur la Loire
La Loire à Blois
Brume sur la Loire