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Olivia Ruiz

 
     

                    

Les Paroles de “Elle panique” 

 Elle panique A l’idée d’en faire trop De vieillir prématurément Elle panique A l’idée d’être de trop Ou de s’ennuyer un instant Elle a peur que tu t’en ailles Peur de tes représailles Elle a peur pour son p’tit frère Elle a peur Peur pour son derrière Elle panique Elle panique Fous-moi la paix ma sale caboche Tu ne me feras pas sombrer Je t’aurai à grands coups de pioche Si tu ne laisses pas tomber Elle flippe qu’on ne l’aime plus Elle balise de s’aimer un jour Ça pressure, ça la tue Ça lessive dans son tambour Elle veut pas finir seule et moche Elle veut qu’on s’inquiète pour elle Elle veut pas voir de la bidoche Ni se laisser des poils sous les aisselles Elle panique Elle panique Fous-moi la paix ma vieille caboche Je suis rincée Tu ne me fous pas la pétoche Et je ne veux plus t’écouter Fous-moi la paix ou j’te taloche Je me sens toute démantelée Sur moi tes questions ricochent

 

La femme chocolat Interprété par Olivia Ruiz

Taille-moi les hanches à la hache J'ai trop mangé de chocolat Croque moi la peau, s'il-te-plaît Croque moi les os, s'il le faut C'est le temps des grandes métamorphoses Au bout de mes tout petits seins S'insinuent, pointues et dodues Deux noisettes, crac! Tu les manges C'est le temps des grandes métamorphoses Au bout de mes lèvres entrouvertes pousse un framboisier rouge argenté Pourrais-tu m'embrasser pour me le couper... Pétris-moi les hanches de baisers Je deviens la femme chocolat Laisse fondre mes hanches Nutella Le sang qui coule en moi c'est du chocolat chaud... Un jour je vais m'envoler A travers le ciel à force de gonfler... Et je baillerai des éclairs Une comète plantée entre les dents Mais sur terre, en attendant Je me transformerai en la femme chocolat... Taille-moi les hanches à la hache J'ai trop mangé de chocolat...

   

 

J'traînais les pieds

J'traînais les pieds, des casseroles J'n'aimais pas beaucoup l'école J'traînais les pieds, mes guiboles abîmées
J'explorais mon quartier - J'traînais des pieds dans mon café Les vieux à la belotte braillaient Papi, mamie, tonton André et toutes ces pépées A mes p'tits soins, à m'pouponner - Ecorché mon visage, écorchés mes genoux
écorché mon p'tit coeur tout mou bousillées mes godasses, bousillé sur ma joue bousillées les miettes de nous
La fumée du boeuf bourguignon Toute la famille tête dans l'guidon Du temps où ont pouvaient faire les cons
Les pensionnaires, les habitués, les gens d'passage surtout l'été Joyeux bordel dans mon café Ecorché mon visage, écorchés mes genoux écorché mon p'tit coeur tout mou balayée la terrasse, envolé le bout d'chou envolées les miettes de nous - Je traîne les pieds, j'traîne mes casseroles J'n'aime toujours pas l'école
Ecorché mon visage, écorchés mes genoux écorché mon p'tit coeur tout mou bousillées mes godasses, bousillé sur ma joue bousillées les miettes de nous

  

la petite voleuse

Quand je serai grande je serai voleuse J’ai d'ja commencé c'est assez marrant J'dois avoir le don et la main heureuse Le doigté précis et l'oeil vigilant Je m'suis bien juré de voler de tout Voler pour voler pour l'amour du geste Faire sa difficile c'est manquer de goût On peut être doué et rester modeste Faut pas croire pourtant que j'manque d'ambition Je m'ferai les palaces, les soirées mondaines À ceux qu'on du fric, tirer du pognon C’est assez moral et ça paye sa peine Je volerai des billes, de la peccadille Des oui et des non pour le grand frisson J'volerai des trucs des engins caducs Des machins bizarres et des oeuvres d'art J'prendrai sans remords leurs bagues aux morts Et bien entendu leur corde aux pendus En volant le beurre et l'argent du beurre Je f'rai mon profit du bien mal acquis La p'tite voleuse n'a qu'une loi Ce qui est à toi est à moi J’aurai un costume, velours et satin Noir comme la nuit faut rester discrète Un loup sur le nez et des gants aux mains Moitié Fantômas, moitié Fantômette Comme une référence pour les tire-laines Les vide-goussets et des monte-en-l'air Je m'vois c'est bien traité comme une reine Secrète et rusée par la pègre entière Mais toujours toute seule comme sont les vrais faux Je partagerai pas j'garderai le butin Et je ne serai tant pis pour les pauvres Ni Robin des bois ni Arsène Lupin J'volerai du fer blanc, de l'or des diamants, Des bijoux des chaînes, le collier de la reine J'volerai sûrement l'orange du marchand Pour porter bonheur à un raton laveur J'volerai encore le jour de ma mort Tous les portefeuilles d'la famille en deuil En volant le beurre et l'argent du beurre Je f'rai mon profit du bien mal acquis La p'tite voleuse n'a qu'une loi Ce qui est à toi est à moi Et si viens un jour où j'me fait poisser Devant l'tribunal je m'démontrai pas Je n'ai que le goût, messieurs les jurés Du travail bien fait et dl'artisanat Que nous dit le monde si nous l'écoutons La bourse où la vie et les mains en l'air Ainsi Fon Fon Fon les fonds de pension Les marchands du temple et leurs actionnaires Faut pas s'étonner qu'ca fasse des envieux On n’a pas besoin d'tout cet étalage À force de dire \"moi aussi j'en veux\" On va tous finir dans l'cambriolage On volera des billes et des baisers aux filles Des petits bonbons, des bombes à neutrons Passer à la caisse, on prend qu'les espèces Et à l'occasion quelques stock-options Qu’on soit voleur ou spéculateur On met nos arnaques dans le même sac En volant le beurre et l'argent du beurre On fait son profit du bien mal acquis La p'tite voleuse n'a qu'une loi Ce qui est à toi est à moi Ce qui est à MOI et à MOI !

 

J'aime pas l'amour 

C'est toujours la même chose Même histoire, même parcours Mêmes mots, mêmes roses Mêmes yeux de velours J'aime pas l'amour A chaque fois voilà C'est reparti pour un tour Les chabadabada Sur la plage de Cabourg J'aime pas l'amour Et ces "Main dans la main" Et ces "toujours toujours" On connaît le refrain Un petit air balourd Des paroles de rien Même pas d'Aznavour C'est dire si ça craint J'aime pas l'amour J'crois pas au prince charmant Le coq dans la basse-cour Ses blablas, c'est du flan Et ça manque d'humour J'aime pas l'amour En v'la du baratin Tout gluant de glamour C'est du Pascal Jardin Dans ses plus mauvais jours J'aime pas l'amour Et la main dans la main C'est pour toujours toujours Il est beau le vaurien Le gentil troubadour Dès le lendemain matin Il ressemble à Gainsbourg C'est dire si ça craint J'aime pas l'amour Si tu crois me séduire Ah ce que tu te goures Je suis sourde au désir et le désir rend sourd J'aime pas l'amour Pas de main dans la main Pas de toujours toujours On sait c'que ça devient C'est un compte à rebours Avant le coup d'surin Des adieux sans retours Des Valmy, des Verdun Et des chagrins d'amour

 

Marcia,

elle danse sur du satin, de la rayonne Du polystirène expansée à ses pieds Marcia danse avec des jambes Aiguisées comme des couperets Deux flêches qui donnent des idées Des sensations Marcia, elle est maigre Belle en scène, belle comme à la ville La voir danser me transforme en excité Moretto Comme ta bouche est immense Quand tu souris et quand tu ris Je ris aussi, tu aimes tellement la vie Quel est donc ce froid que l'on sent en toi? Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort qui t'a consumée, Marcia C"est le cancer que tu as pris sous ton bras Maintenant, tu es en cendres, cendres La mort, c'est comme une chose impossible Et même à toi qui est forte comme une fusée Et même à toi, qui est la vie même, Marcia C'est la mort qui t'a emmenée Marcia danse un peu chinois La chaleur Dans les mouvements d'épaules A plat Comme un hiéroglyphe inca De l'opéra Avec la tête Elle danse aussi très bien Et son visage Danse avec tout le reste Elle a cherché Une nouvelle façon Et l'a inventée. C'est elle, la sauterelle La sirène en mal d'amour Le danseur dans la flanelle Ou le carton. Moretto Comme ta bouche est immense Et quand tu souris et quand tu ris Je ris aussi, tu aimes tellement la vie Quel est donc ce froid Que l'on sent en toi ? Mais c'est la mort Qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort Tu t'es consumée, Marcia C'est le cancer Que tu as pris sous ton bras Maintenant Tu es en cendres, en cendres La mort C'est comme une chose impossible Pour toi Qui est la vie même, Marcia Et même à toi Qui est forte comme une fusée C'est la mort Qui t'a emmenée Marcia ...

 

Requiem pour un con

Écoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air-là J'espère que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composé spécialement pour toi À ta mémoire de scélérat C'est un joli thème, Tu ne trouves pas, non Semblable à toi-même Pauvre con Voici les orgues Qui remettent ça Faut qu't'apprennes par cœur cet air-là Que tu n'aies pas même Une hésitation Sur le requiem pour un con Quoi tu me regardes Tu n'apprécies pas Mais qu'est-ce qu'y a là-dedans Qui t'plaît pas Pour moi c'est idem Que ça t'plaise ou non J'te l'rejoue quand même Pauvre con Écoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air-là J'espère que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composé spécialement pour toi À ta mémoire de scélérat Sur ta figure blême Aux murs des prisons J'inscrirai moi-même: « Pauvre con »

 

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