Le Vignoble

 

 

 

 

Le vin est ancré dans l’histoire de Bordeaux.

depuis près de deux mille ans,

le vignoble a dessiné la cité et

sculpté les paysages du Bordelais.

Il a accompagné la prospérité de

l’économie locale.


Bordeaux est au centre

du plus grand vignoble

de vins fins du monde  

plus de cent vingt mille hectares 

d’une richesse exceptionnelle :

57 appellations d’origine

contrôlée régionales,

sous-régionales ou communales,

plus de 5 000 châteaux,

60 caves coopératives,

400 maisons de négoce...


Ses vins sont parmi

les plus prestigieux du monde :

Pétrus,

Yquem,

Mouton Rothschild,

Cheval Blanc,

Haut Brion.......

 Histoire

La vigne est présente dans la région de Bordeaux depuis l'Antiquité : les notables de Burdigala (Bordeaux) auraient décidé de créer leur propre vignoble en raison du prix élevé des vins en provenance de Narbonne et d'Italie, importés par les négociants romains, mais aussi pour exporter eux-mêmes par voie de mer. Strabon, pourtant attentif aux vignes, ne constata pas leur présence, vers la fin du siècle d'Auguste, quand il nomma Bordeaux "pour la première fois sous son nom antique de Burdigala" (Roger Dion, Histoire de la vigne et du vin en France, 1959-1977, Flammarion). La création d'un vignoble au 1er siècle fut favorisée par la relative facilité de commercer avec l'archipel britannique et les régions du nord de l'Europe. Le cépage biturica, que Pline et Columelle décrivent, aurait été adopté par les Bordelais en raison de sa bonne tenue sur les terroirs frais et humides des abords ibériques du golfe de Gascogne (la supposition ne fait pas l'unanimité).

Les documents manquent en ce qui concerne le sort du vignoble après l'écroulement du monde romain. Il est admis que le poète Ausone aurait possédé au IVe siècle une villa et des vignes à Saint-Émilion (d'où le nom du célèbre Château Ausone).

Au XII siècle, l'Aquitaine devient un duché anglais suite au remariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et roi d'Angleterre sous le nom de Henri II. Le commerce vinicole se développe à partir de la région des Graves.

Au XIII siècle, la prise de La Rochelle, port exportateur des vins bordelais, par le roi de France transforme Bordeaux en port exportateur privilégié des vins à destination du marché anglais. Le roi d'Angleterre accorde alors d'importants privilèges fiscaux aux négociants bordelais. Ces derniers se mettent alors à planter de la vigne à tour de bras. Le vignoble s'étend vers le Libournais. À l'époque, le vin, obtenu par un mélange de jus de raisins noirs et de raisins blancs, était clair, d'où son nom de claret. Au XIV siècle le nouveau Pape Clément V, servait le vin de sa région de Graves, d'Avignon à Oxford.

Ce n'est qu'à partir du XVI siècle qu'apparaissent des exploitations viticoles proches de celles d'aujourd'hui, avec les pieds de vigne plantés en sillons.

À partir du XVII siècle, l'arrivée des hommes d'affaires néerlandais transforme les méthodes commerciales. En effet, ceux-ci diffusent en Europe des boissons jusqu'ici inconnues telles que le chocolat, le café ou le thé, ainsi que d'autres boissons alcoolisées (bières fortes, gin). De plus, les Hollandais encouragent la production de vins plus à leur goût comme des vins blancs doux et des vins noirs (en fait, des vins rouges tels que nous les connaissons aujourd'hui) non seulement dans le Bordelais, mais aussi à Cahors et dans la péninsule Ibérique (les premiers vins de Porto leur seraient dus). Ces nouvelles boissons concurrencent durement les clarets gascons.

La famille Pontac choisit alors une nouvelle voie pour l'élevage de son vin : le terroir est mis en valeur, la vigne bien soignée, les vins élevés dans des barriques neuves en chêne. Profitant d'une auberge qu'elle détient à Londres, la famille Pontac fait connaître ses vins en Angleterre. Ils sont si appréciés qu'ils finissent par se vendre plus cher que les clarets ordinaires. Les autres négociants bordelais se mettent alors à les imiter, les affaires fleurissent et le vignoble s'étend de nouveau, cette fois vers les graves du Médoc et du Sauternais, ainsi que dans les régions de Blaye et Bourg. C'est à cette époque que les grands vignobles du Médoc sont créés. Du même coup naissent les premiers grands crus bordelais.

Il faut attendre le Second Empire pour que les grands vins rouges de Saint-Émilion, Fronsac et Pomerol s'installent à leur tour au premier rang de la production viticole bordelaise.

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site